Après un bref prologue dans le port d’où furent expédiés outre-Atlantique des centaines de milliers d’esclaves, le film s’attache d’abord à un portrait intime de Bob Marley. Puis, suivant son évolution et le début de sa carrière, le propos s’élargit sans cesse jusqu’à traiter de l’ensemble du contexte politique. C’est une leçon d’histoire sur la Jamaïque avec une profusion étonnante de documents rarement vus – le mouvement rastafari, la visite de l’empereur Haïlé Sélassié, la rencontre avec la fille d’Omar Bongo. Le sens du détail s’applique aussi évidemment à la musique : le rythme du reggae est disséqué et l’impressionnante liste de titres du générique nous confirme que, au-delà des extraits nombreux de concerts, le film est littéralement porté par le reggae.