La silhouette est longiligne, le regard grand et direct, la chevelure en cascade, le prénom de gourmandise et le nom de haute couture. Le Québec l'a vue grandir, la télé lui a apporté la renommée ; son audience et sa notoriété ne cessent de croître en Amérique du Nord (chanter essentiellement en anglais y contribue sans doute pas mal). Charlotte chante donc, au piano ou à la guitare, d'une voix posée et assurée, sur un mode electropop, avec quelque chose de soul en plus, qui dit les fêlures intimes ; parle de déceptions, de relations qui clochent, de joies simples, de la nécessité de grandir sur un premier album sensible et plein de fraîcheur, Phoenix, qui est comme un processus libérateur (de l'attente liée à certaine pandémie, comme de certains nœuds affectifs) – celui d'un cœur mis à mal, et pour cela mis à nu.