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Date : 20-11-2023 12:19:46
« Les Français ne s’aiment pas », a déclaré Ridley Scott en réponse aux critiques qui n’aiment pas son « Napoléon ».
Je ne l’ai évidemment pas vu, si ce n’est les extraits dont nous sommes bombardés par une promo digne de Borodino. Mais j’irai le voir, même si je n’aime pas Napoléon : pas le film, l’Ogre de l’Europe.
N’oublions pas qui était vraiment l’Empereur.
Un officier dévoré d’ambition qui réprima au canon une manif en plein Paris - début glorieux d’une carrière de boucher insensible à la mort des hommes, y compris celle de ses fidèles grognards.
L’assassin d’un jeune homme qui n’avait pour tort que d’être le duc d’Enghien.
Un tyran assoiffé de batailles, jusqu’à l’ivresse, mais qui n’hésita pas à abandonner ses troupes coincées en Égypte.
Un prévaricateur, maître d’une famille de Thénardier pillards et corrompus, qui abandonna une nouvelle fois ses hommes lors de la retraite de Russie, les fesses calées sur une cassette de diamants.
Un despote réactionnaire qui laissa une France exsangue, occupée par les Uhlans et les Cosaques… et en héritage son neveu « Napoléon le petit », qui nous valu la défaite de Sedan et ses suites 14-18 et 39-45.
Et peut-être le pire, un petit gros coiffé d’un chapeau ridicule, malgré les bois que lui planta cent fois son esclavagiste d’épouse.
(L’un de ces nombreux bicornes vient d’être vendu 1,9 million d’euros, preuve que l’adoration du Bonaparte est à la portée du premier crétin venu).
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