Dans un train, un champion de tennis est abordé par un inconnu qui lui impose peu à peu sa présence, son discours, ses questions… Un des chef d’œuvres d’Hitchcock, à revoir régulièrement pour son intrigue baignée dans la psychanalyse en vogue à Hollywood à l’époque, où s’insère le thème très hitchcockien de la culpabilité ; pour son scénario d’une rigueur redoutable ; son suspense minuté où le train, où tout commence, joue les métronomes ; son humour qui surgit par-ci par-là et détend l’atmosphère ; son final d’anthologie et son utilisation magistrale de ces petits objets sans importance qui deviennent le centre du monde. Revoir ce film c’est aussi apprécier comment sa mise en scène précise et son sens du détail pertinent rejoignent l’ensemble du propos.