Au commencement, il y a un livre. Dans Les sables de l’empereur, Mia Couto, né au Mozambique et engagé dans le combat en faveur de l’indépendance de son pays, raconte l’histoire d’un couple, Germano et Imani, que tout devrait séparer. Lui est Portugais, elle est Africaine. De quoi inspirer Victor de Oliveira, lui aussi originaire du Mozambique. Une histoire-fleuve pour un spectacle-fleuve dans cette Afrique colonisée de la fin du XIXe. Compagnon de route de Wajdi Mouawad, Stanislas Nordey et d’autres, le metteur en scène retrouve des thématiques qui lui sont chères : la colonisation et la guerre bien sûr mais aussi cette notion d’altérité qui peut enfermer chacune et chacun dans un ghetto. Et pas seulement en cette fin du XIXe colonial.
Vincent Braud
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